Q. Mme Prophet, qu’arrive-t-il à ceux qui ne veulent pas prendre la responsabilité d’équilibrer leur propre karma ? Et qu’en est-il de ceux qui cachent l’enseignement du karma et de la réincarnation aux gens ?

R. Jésus a dit : « Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui hommes le Royaume des cieux ! Vous n’y entrez pas vous-mêmes, certes, et vous ne laissez même pas entrer ceux qui le voudraient ! » (Mt 23 : 13-14)

Jésus parlait de ceux qui prenaient la lettre de la Loi et en retranchait une partie, ce qui rendait inaccessible la clé de la connaissance de Dieu qui se trouve dans le grand mystère révélé par l’Esprit Saint. La compréhension de la continuité de l’évolution de l’âme est absolument fondamentale à un christianisme véritable.

Q. Les gens ne vont-ils pas au ciel ou en enfer lorsqu’ils meurent ?

R. Ce n’est pas tant le ciel ou l’enfer qui me préoccupe que ceux qui, du haut de la chaire dans chaque nation, prêchent que l’âme ne se réincarne pas, qu’il n’y a plus d’opportunité. Cela signifie qu’il y a des individus qui ont défié Dieu, qui refusent d’expier pour ce péché, de se réincarner et de réparer le mal qu’ils ont fait – en d’autres mots, d’équilibrer leur karma et de servir la vie, de se libérer et de libérer cette vie également.

Ils veulent que quelqu’un d’autre le fasse pour eux et se servent de l’enseignement de Jésus Christ en tant que Sauveur du Monde, utilisant à leurs fins cette démonstration prodigieuse d’amour pour nous pour échapper totalement à la loi du karma. Voilà la grande tragédie – que l’enseignement véritable et la compréhension véritable de l’enseignement du Christ soient cachés aux enfants d’aujourd’hui.

Q. Qu’est-il arrivé à cet enseignement Mme Prophet ?

R. Comme je l’ai dit auparavant, Jésus a enseigné que Jean le Baptiste était Élie réincarné. On ne peut d’aucune façon rationaliser que Jésus n’enseignait pas la doctrine de la réincarnation. Mais si nous avons besoin d’une preuve supplémentaire, nous pouvons lire dans Mathieu 16, 13-14 lorsque Jésus demande à ses disciples, « Au dire des gens, qu’est le Fils de l’homme ? » Et ses disciples répondirent : « Pour les uns, tu es Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore Jérémie ou quelqu’un des prophètes ».

Ce que les disciples lui disent, c’est que les gens se demandent qui il peut avoir été dans une incarnation précédente. Jésus ne les a jamais réprimandés, ne leur a jamais dit : « Cela vient du diable. Il n’est pas bon que vous parliez de la sorte ». Mais il continue son interrogatoire, car il n’est pas intéressé par les hypothèses concernant qui il a été dans sa dernière vie.

Il veut savoir s’ils ont reconnu la nature éternelle du Christ, alors il leur dit : « Mais pour vous, qui suis-je ? » Et c’est alors que Simon Pierre fait entendre sa réponse si célèbre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Jésus le bénit et lui dit : « Cette révélation t’est venue non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux ».

Jésus explique ainsi à ses disciples que le Christ est sa nature éternelle, que c’est à travers cette identification au Christ qu’il désire qu’on se rappelle de lui et non pas à travers ses incarnations précédentes. Il nous enseigne donc ce qui est le plus important.

Nous ne sommes pas particulièrement intéressés à savoir qui nous étions dans nos vies précédentes. Mais la doctrine de la réincarnation nous permet de reconnaître que ce que nous sommes aujourd’hui est la totalité de ce que nous avons été autrefois. Sans cette compréhension, nous ne pouvons pas évoluer jusqu’au point où nous pouvons nous réunir au JE SUIS CELUI QUE JE SUIS.

Q. Dans votre livre Quietly Comes the Bouddha, Gautama Bouddha dit « Sachez que vous avez vous-même semé le vent et que si vous voulez entrer dans le cœur de feu blanc de l’être, vous devez d’abord en récolter la tempête ». Que signifie cette phrase, Mme Prophet ?

R. « Semer le vent et récolter la tempête » décrit simplement la loi de cause à effet. Afin d'accomplir cette loi, l’âme individuelle doit se réincarner, car elle ne peut assumer le plein impact de ce qu’elle a fait dans une vie donnée.

Ainsi, Gautama parle du fait que nous devons d’abord faire face à notre karma avant d’en arriver au jugement, avant d’en arriver à l’épreuve du feu sacré, avant d’être pesé dans la grande balance de la vie. Dieu nous permet de payer notre dette de karma et il nous donne un grand nombre de possibilités de le faire jusqu’à ce que nous ayons éventuellement écoulé toutes ces possibilités et que vienne le jugement dernier dont parle le Livre de l’Apocalypse.

Inner Perspectives
Elizabeth Clare Prophet
The Summit Lighthouse Library

Suggestions de lecture complémentaire :
La réincarnation, le chaînon manquant,Elizabeth Clare Prophet, Éd. Lumière d'El Morya
Karma et réincarnation, Elizabeth Clare Prophet et Patricia R. Spadaro, Éd. Lumière d'El Morya