Q. Mme Prophet, dites-nous comment vous en êtes arrivée à croire en la réincarnation ?

R. Je ne me souviens pas, car vers l’âge de deux ou trois ans, j’avais déjà des souvenirs d’avoir vécu en Égypte près d’un grand fleuve où je jouais étant enfant. Et je questionnais ma mère à propos de ces souvenirs (qui faisaient vraiment partie de ma conscience du moi) qui remontaient à ma mémoire, et cela malgré que je ne connaissais rien de l’Égypte, ni de sa géographie.

Ma mère m’a donné ma première leçon sur la réincarnation à l’âge de cinq ans. Elle m’a dit : « Tu te souviens de cet endroit parce que tu y as vécu dans une vie antérieure ». Elle m’a expliqué que, pour elle, ce qui donnait un sens à sa vie, compte tenu de l’apparente injustice de gens qui viennent au monde infirmes ou d’enfants qui meurent en bas âge était ce concept de réincarnation – que l’âme, en réalité, ne naît pas à la naissance et ne meurt pas à la mort mais continue son évolution.

Q. C’est essentiellement une idée orientale, n’est-ce pas ?

R. Pas vraiment. C’est écrit dans nos saintes écritures en Occident mais, comme Jésus l’a dit, les gens n’ont pas d’oreilles pour entendre.

Q. Jésus a-t-il enseigné la réincarnation ?

R. Oui, Jésus a enseigné la réincarnation et il en est aussi fait mention dans l’Ancien Testament. À titre d’exemple, voici les dernières paroles de l’Ancien Testament tirées du livre de Malachie : « Voici, je vous enverrai Élie le prophète, avant que vienne le grand et redoutable jour du SEIGNEUR. Il tournera le cœur des pères vers leurs enfants et le cœur des enfants vers leurs pères, de peur que je ne vienne et que je ne frappe la terre d’une malédiction». Voici que Dieu parle à travers Malachie, un grand prophète cité par les présidents et affirmant en fait qu’Élie allait revenir.

Et comme si ce n’était pas suffisant, nous savons que Jésus a fait la même affirmation. Au chapitre 11 de l’Évangile de Matthieu, Jésus dit : « ... parmi les enfants des femmes, il n’en est pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui ». Puis il ajoute : « Et si vous voulez m’en croire, il est cet Élie qui doit revenir », signifiant que sa venue a été prophétisée. Ce que Jésus dit c’est : « Il est venu. Il a été décapité. Ils ont fait de lui ce qu’ils ont voulu. Et ils feront de même avec moi ».

Dans l’Ancien et le Nouveau Testament, les affirmations au sujet d’« Élie qui doit revenir » sont faites si naturellement que nous ne pouvons qu’accepter que ce fût un fait déjà connu de tous. Malachie savait que l’âme se réincarne et c’est pourquoi Dieu pouvait parler du retour du prophète à travers lui. Il en était de même pour Jésus qui pouvait donner cet enseignement à ses disciples, car ils avaient déjà une compréhension de la réincarnation.

Q. Il existe donc une différence entre ce qui a été enseigné aux disciples et à la population en général ?

R. Pas nécessairement. Je suis certaine que la communauté essénienne connaissait la doctrine de la réincarnation. Puisqu’en Orient la réincarnation était une croyance répandue parmi les hindouistes et les bouddhistes, je crois que les gens au temps de Jésus en étaient également conscients. C’est ce que la Bible nous enseigne.

Inner Perspectives
Elizabeth Clare Prophet
The Summit Lighthouse Library

Suggestions de lecture complémentaire :
La réincarnation, le chaînon manquant,Elizabeth Clare Prophet, Éd. Lumière d'El Morya
Karma et réincarnation, Elizabeth Clare Prophet et Patricia R. Spadaro, Éd. Lumière d'El Morya