L’Enseignement du mois : mars 2011

Analogie entre les enseignements de Jésus et de Gautama Bouddha
Après vous avoir présenté la vie de Gautama Bouddha, nous vous offrons ici une analogie entre les enseignements de Jésus et ceux de Gautama. Ces deux Maîtres ont été et sont encore aujourd’hui, des guides et des exemples. Ils ont montré à leurs disciples le chemin pour atteindre l’accomplissement christique et bouddhique, si c’est là le désir de leur coeur et de leur âme. Et aujourd’hui, le sentier qu’ils nous ont laissé, est toujours là, pour quiconque désire avancer et cheminer avec eux.

Gautama BouddhaJésus n’a jamais dit qu’il était le Fils exclusif de Dieu. Gautama Bouddha n’a jamais dit : « Je suis le seul Bouddha. » Les deux sont venus de la lignée du Seigneur Sanat Kumara, Krishna, Brahma. Jésus répondit à un homme qui vint vers lui : « Pourquoi dis-tu que je suis bon ? Dieu seul est bon : Si tu veux entrer dans la vie observe les commandements. »

Tous les grands sages nous ont indiqué de revenir aux commandements de Dieu et nous ont encouragé à nous détourner de notre personnalité humaine et de nos leaders. Nous pouvons échouer mais la loi est éternelle et elle est là pour nous rappeler d’intérioriser le Verbe. Rappelons-nous de cela et luttons contre l’idolâtrie de soi quotidiennement. Dans l’Évangile de Thomas, Jésus dit : « Je ne suis pas votre maître. Mais parce que vous avez bu, vous vous êtes enivrés au courant pétillant que je vous ai donné. Celui qui s’abreuvera de mes paroles deviendra comme je suis : et moi je deviendrai lui, et ce qui est caché lui sera révélé. »

Le thème de l’Évangile de Thomas révèle que chacun de nous est appelé à devenir le jumeau de Jésus, incarner totalement le Christ comme il l’a démontré. Jésus désire que nous devenions son égal et accomplissions de plus grandes œuvres qu’il n’en a accomplies. Gautama a aussi laissé les mêmes recommandations.

Ni Jésus, ni Gautama n’ont fait de distinction sur la base d’un statut social. Gautama a mangé avec une prostituée. Il a déjà dit : « Ne posez pas de question concernant la naissance, posez des questions sur le caractère d’une personne.» Jésus a mangé aussi dans la maison des pécheurs et des prostituées. Il a défendu la femme pris en délit d’adultère contre les scribes et les Pharisiens : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre. » Jésus et Gautama ont été tous les deux critiqués pour leur association avec des soi-disant pécheurs.

Jésus tout comme Gautama nous enseigne que la pureté spirituelle vient de l’intérieur plutôt qu’être une simple obéissance aux règles imposées de l’extérieur. Les deux ont enseigné que ce que vous pensez et que ce que vous faites est la cause de l’impureté spirituelle, et non pas ce que vous mangez. Gautama a dit : « On ne devient pas pur simplement en se lavant. Celui qui rejette tout péché, grand et petit, lui seul est un saint homme. Détruire la vie, tuer, couper, ligoter, voler, dire des mensonges, fraude et supercherie, littérature sans valeur, rapports sexuels avec la femme de quelqu’un d’autre – ça c’est de la profanation – mais non pas manger de la chair animale. » Et bien sûr, Jésus a dit : « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme, mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui souille l’homme. » Comment nous nous parlons les uns aux autres, ou bien nous nous condamnons ou nous nous élevons. « Ce qui sort de la bouche vient du cœur et cela souille l’homme. Car du cœur proviennent les mauvaises pensées, les meurtres, l’adultère, la fornication, les vols, les faux témoignages, les blasphèmes. Voilà ce qui souille l’homme : mais de manger sans s’être lavé les mains cela ne souille pas l’homme. »

Jésus et Gautama ont parlé tous les deux de l’étincelle Divine en nous, de la nature du Bouddha, du potentiel du Christ tout comme Krishna a enseigné que l’Atman vit en nous. Les textes bouddhiques enseignent : « Le germe de la réalisation bouddhique existe en tout être vivant. Donc, à jamais, tout ce qui vit est doté de l’Essence du Bouddha. Tous les êtres possèdent une nature bouddhique. » Observez cette nature qui resplendit en vous. Assurez-vous de faire un effort pour laisser la nature du Bouddha se manifester en vous. Et recherchez-la dans les autres au lieu de chercher les faiblesses ou de les critiquer. « C’est comme si, dans la hutte d’une pauvre femme, se trouvait un trésor fait d’or pur sans que personne dans sa famille n’en sache rien. Le Bouddha révèle aux êtres ce précieux trésor. »

Les gnostiques chrétiens enseignaient qu’en l’homme se trouvait emprisonnée une étincelle divine. L’étincelle divine est identique à la nature de Dieu. L’Évangile de Thomas dit : « Il y a une lumière dans l’homme de lumière et elle illumine le monde entier. S’il n’éclaire pas, il est ténèbres. » Parce que vous avez la semence du Bouddha et le potentiel du Christ en vous, Jésus pourrait vous dire : « Soyez donc parfait, comme votre Père du ciel est parfait. » Comment pouvez-vous est parfait à l’exception de celui qui est parfait en vous ? Paul dit : « Nous prêchons, nous avertissons, nous enseignons à tout homme, en toute sagesse ; afin de pouvoir présenter tout homme parfait en Jésus le Christ,… » Tout homme parfait dans le Bouddha Gautama.

Jésus et Gautama ont tous les deux enseigné la loi karma. Le bouddhisme dit : « Peu importe ce qu’un homme a fait, que ce soit des gestes vertueux ou coupables, il n’y en a aucun qui n’est pas important : ils portent tous une sorte de fruit. » Jésus a dit : « C’est par tes paroles que tu seras justifié et par tes paroles que tu seras condamné. » Et dans le Sermon de la Montagne, il a dit : « Car du jugement dont vous jugez vous serez jugés et de la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous. » C’est la raison profonde de cet enseignement et notre connaissance de la réincarnation nous donne une philosophie et une véritable éthique concrète de la non-violence. Paul dit : « Tout homme devra porter sa charge personnelle. Ne nous y trompons pas ; on ne se moque pas de Dieu. Ce que l’on sème on le récolte. Qui sème dans la chair récoltera de la chair la corruption ; mais qui sème dans l’Esprit récoltera de l’Esprit la vie éternelle. »

Finalement au sommet de leur doctrine, Gautama et Jésus ont mis l’emphase sur l’amour et la compassion. C’est vraiment tout ce qui était important, « que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimé. » C'est-à-dire aimer par le cœur du Christ, aimer par le cœur du Bouddha. Un disciple demanda un jour à Gautama Bouddha : « Serait-il vrai de dire qu’une partie de notre formation est de développer l’amour et la compassion ? » Gautama répondit : « Non, c’est faux. Mais il est juste de dire que toute la formation concerne le développement de l’amour et de la compassion. » Tout ce que nous apprenons sur les lois de Dieu nous guide vers la seule façon de vivre qui est le sentier de l’amour. Et à ses disciples, lors de la dernière Cène, Jésus a dit : « Voici mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimé. Et par cela, puissent les hommes reconnaître que vous êtes mes disciples, parce que vous vous aimez les uns les autres. »

Elizabeth Clare Prophet,
Extrait d’un sermon, 21 mars 1993
Royal Teton Ranch, Montana